Sabrina Cannella conserve les capuchons de ses flacons d’immunoglobulines en hommage aux donneurs de plasma.
Chaque mois, Sabrina Cannella reçoit trois flacons d’un liquide transparent semblable à n’importe quel produit que l’on voit accroché à des supports à perfusion dans les hôpitaux. Ce liquide est toutefois très différent : il est le fruit d’un processus qui combine du plasma de milliers de donneurs.
C’est en partie grâce à ces donneurs si Sabrina peut aujourd’hui mener une vie normale malgré le fait qu’elle souffre d’un déficit immunitaire et de diverses maladies auto-immunes. Elle décrit son traitement, des immunoglobulines intraveineuses (IgIV), comme « un système immunitaire en bouteille ». En six ans de traitement, elle a gardé des centaines de capuchons de ces flacons en souvenir.
« Cela aide à tenir le coup les jours où j’ai besoin de savoir que j’ai un village complet, voire une armée de gens qui combattent avec moi », dit Sabrina.
Le don de plasma
Le plasma est le liquide jaunâtre qui constitue la majeure partie du volume sanguin. Il est recueilli à partir soit de dons de sang, soit de dons de plasma. Dans le cas d’un don de sang, il est séparé des globules rouges et des plaquettes après le don et chaque composant est utilisé à des fins spécifiques. Lors d’un don de plasma, le liquide est retenu pendant le don tandis que les autres composants sont restitués dans l’organisme (et que vous vous détendez dans un fauteuil confortable).
Une partie du plasma recueilli est livrée aux hôpitaux pour transfusion. La plus grande partie, qui comprend le plasma collecté dans nos centres de donneurs de plasma, est toutefois transformée en médicaments, dont les immunoglobulines qui aident Sabrina à rester en santé.
Sabrina a commencé à souffrir de divers symptômes à l’âge de douze ans. Son état s’est tellement détérioré qu’elle a dû abandonner sa passion, la danse de compétition. Les médecins peinaient à établir un diagnostic et à traiter les différentes maladies dont elle était affligée, mais elle s’efforçait quand même de rester positive. Au cours des dernières années, forte d’une nouvelle énergie acquise grâce aux produits plasmatiques, elle a commencé à s’adonner à de nouvelles passions. Ainsi, elle soutient maintenant des causes qui lui tiennent à cœur dans le domaine de la santé, notamment celle des enfants qui vivent pratiquement à l’hôpital, comme elle l’a fait.
Aujourd’hui « nounou de deux magnifiques petites filles », elle aspire à une carrière d’infirmière en pédiatrie. « Les infirmières qui s’occupaient de moi, c’était mes infirmières, et les liens que j’ai tissés avec elles me donnent vraiment envie d’être cette infirmière pour quelqu’un d’autre », dit-elle.
Les donneurs de plasma : des héros anonymes
Sabrina ne rencontrera jamais les gens qui donnent le plasma dont elle a tant besoin, ce qui ne l’empêche pas de les trouver inspirants. Elle les compare aux anciens allumeurs de réverbères : invisibles lorsqu’ils marchaient sur les routes sombres, ils semaient sur leur passage une lumière réconfortante.
« Ce que les donneurs sèment sur leur passage est énorme », dit-elle, ajoutant qu’ils lui donnent de l’espoir et un sentiment de stabilité. Pour elle, ce sont des héros.
« Ne pas savoir qui tu vas sauver, mais le faire simplement parce que tu le peux, de manière totalement désintéressée, pour moi, il n’y a pas plus héroïque. »
Merci à tous les receveurs qui ont partagé leur histoire pour souligner la Semaine nationale du don de sang 2024. Pour lire d’autres histoires et participer à notre célébration des donneurs, visitez sang.ca/NBDW.