10 ans, 100 km, 1 000 dons : une receveuse de plasma donne au suivant

Il y a dix ans, à son réveil, Natalie& Pallisco s’aperçoit qu’elle n’est pas capable de sortir du lit. Elle met les pieds au sol pour tenter de se lever, mais ses jambes ne la supportent pas.

À peine quelques jours plus tôt, cette fillette de dix ans habituellement active et en bonne santé représentait son école dans une course de cross-country, et voilà qu’elle n’arrive même pas à se tenir debout.

Les parents de Natalie l’amènent d’urgence à l’hôpital le plus proche et découvrent que leur fille souffre d’une maladie neurologique rare appelée syndrome de Guillain-Barré (SGB).

Ce trouble inflammatoire est caractérisé par l’apparition soudaine de symptômes tels que l’engourdissement, la faiblesse et la paralysie des muscles des jambes, des bras et du visage ainsi que des muscles respiratoires. La cause exacte de la maladie n’est pas connue, mais on sait que les symptômes progressent rapidement.

Pour empêcher la paralysie de progresser et d’atteindre les organes internes de Natalie, les médecins lui administrent des immunoglobulines intraveineuses (IgIV), un produit fait à base de plasma.

« C’était comme un remède miracle. »

Utilisées pour traiter de nombreuses maladies, les IgIV sont faites de protéines concentrées (des anticorps) extraites de plasma recueilli auprès de milliers de donneurs.

Le traitement stimule rapidement l’immunité pour aider les patients à combattre une infection ou pour ralentir la progression d’une maladie auto-immune.

« Les IgIV ont arrêté la progression de la paralysie immédiatement et m’ont sauvé la vie, dit Natalie. C’était comme un remède miracle. Sans ce médicament, je serais morte. »

En vieillissant, Natalie s’est intéressée de plus en plus aux processus de préparation des produits sanguins. Lorsqu’elle a su combien de donneurs de plasma il fallait pour mettre au point le traitement qui lui a sauvé la vie, elle en a été bouleversée.

« Quand j’ai découvert que pour extraire les anticorps nécessaires à la préparation d’IgIV, il fallait des milliers de dons de plasma, j’ai décidé de commencer à donner à mon tour », explique-t-elle.

Pour honorer la générosité des milliers de donneurs grâce à qui elle a survécu, Natalie s’est rapidement donné comme objectif de recueillir 1 000& dons de sang d’une manière ou d’une autre.

« Je savais qu’il n’était pas possible de donner moi-même 1 000& unités de sang au cours de ma vie, mais j’ai pensé que je pourrais peut-être organiser des collectes, travailler comme bénévole ou sensibiliser les gens, indique-t-elle. De cette façon, même si je ne suis pas directement responsable de tous ces dons, je pourrai dire que j’y ai contribué. »

À peine quelques années après s’être fixé cet objectif ambitieux, Natalie a déjà donné du sang huit fois. Elle a également fait du bénévolat pour la Société canadienne du sang à l’école secondaire en aidant à organiser des collectes de sang régulières qui ont permis de recueillir des centaines de dons.

La jeune femme étudie maintenant à l’Université Western de London, en Ontario. Elle continue d’agir comme bénévole à des collectes mobiles et encourage ses camarades de classe à donner du sang.

De petits dons qui ont un puissant impact

Aujourd’hui âgée de vingt& ans, Natalie a récemment souligné le dixième anniversaire de son diagnostic.

Pour célébrer le fait qu’elle peut désormais sauter du lit sans problème chaque matin, comme si elle n’avait jamais été paralysée, elle a décidé de courir 100& kilomètres et de lancer une& campagne de financement en ligne en faveur de la Société canadienne du sang.

Le but de sa campagne? Inciter ses amis, sa famille et ses collègues à donner de l’argent pour multiplier les initiatives de recrutement de donneurs et renforcer les projets et programmes nationaux afin que d’autres patients comme elle puissent recevoir les produits sanguins dont ils ont besoin.

Si Natalie est reconnaissante d’avoir réussi à obtenir plusieurs gros dons, elle a surtout été frappée de voir les petits dons s’accumuler si vite.

« Une de mes meilleures amies a organisé un don de groupe. Même si tous les participants ont donné un petit montant, par exemple 5& $ ou 10& $, au bout du compte, près de 300& $ ont été amassés! Cela prouve que chaque dollar est important », fait-elle remarquer. En tout, Natalie a recueilli environ 1 200& $ grâce à sa campagne.

Quand elle songe au soutien qu’elle a reçu de sa famille et de ses amis, cela lui rappelle la générosité de tous ces donneurs de plasma —& ces milliers d’étrangers& — qui lui ont sauvé la vie il y a dix ans.

« La réponse positive à ma campagne de financement me fait penser à mon traitement par IgIV, dit Natalie. Dans les deux cas, la somme des petits dons de nombreuses personnes a changé le cours des choses. »

Vous voulez lancer votre propre campagne de financement? &

Au moyen de notre portail en ligne (give.blood.ca/diy_fr), vous pouvez facilement créer une page dynamique& — personnelle ou collective& — en tant qu’aspirant collecteur de fonds. Vous aurez ainsi tout ce qu’il faut pour communiquer votre objectif de campagne, suivre la progression des dons et envoyer des messages aux personnes que vous désirez remercier.&

Le portail propose également des ressources utiles qui vous faciliteront la tâche pour promouvoir votre campagne en ligne ou votre activité virtuelle sur les réseaux sociaux et pour expliquer aux donateurs potentiels de quelle façon leurs dons en argent aideront à sauver la vie de patients canadiens.