Ce changement a permis de rationaliser le processus de collecte
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Pour savoir si les demandes d’exclusion confidentielles ont contribué à l’innocuité des produits sanguins au Canada, les Dres Goldman et O’Brien, de la division des Services médicaux et de l’innovation de la Société canadienne du sang, ont étudié, sur une période de quatre ans, les dons qui se sont révélés positifs aux tests de dépistage de maladies transmissibles. Pour la plupart des dons positifs (>99 %), les donneurs avaient indiqué que leur don pouvait être utilisé. Sur les 7 104 dons non utilisés à la demande des donneurs, seuls 7 se sont révélés positifs aux tests de dépistage, en particulier à celui de l’hépatite B. Par ailleurs, un sondage anonyme réalisé auprès de 40 000 donneurs a montré que les donneurs ne savaient ni quand ni comment utiliser cette option. Selon ce même sondage, il apparaîtrait que la plupart des donneurs ayant utilisé l’étiquette « Non, n’utilisez pas mon sang. » ne présentaient aucun facteur de risque connu de maladie transmissible et qu’ils avaient utilisé cette étiquette par erreur. En conclusion, la demande d’exclusion confidentielle n’engendre pas d’augmentation mesurable de l’innocuité des produits sanguins et est à l’origine, chaque année, de la destruction de 0,15 % des unités de sang collectées.
Impact
La demande d’exclusion confidentielle n’existe plus depuis juin 2015, la Société canadienne du sang ayant reçu l’autorisation officielle de Santé Canada de l’enlever. Ce changement a permis de rationaliser le processus de collecte, d’améliorer le système sans pour autant nuire à l’innocuité des produits, et de réduire d’environ 1 500 unités par an le nombre d’unités mises au rebut.