Déclaration de la Société canadienne du sang concernant la nouvelle sur un don d’organes au Kentucky
Un incident présumé survenu au Kentucky en octobre 2021 et rapporté par les médias canadiens le 18 octobre 2024 pourrait avoir un impact sur la perception qu’a la population des programmes canadiens de don et de transplantation d’organes.
Le Canada est un leader mondial dans l’élaboration de lignes directrices médicolégales et éthiques permettant d’établir le décès. Pour que le travail se poursuive, il est essentiel de protéger l’intégrité du système de don d’organes après décès et de maintenir la confiance envers le processus.
Au Canada, le don d’organes a lieu après que les médecins ont confirmé le décès. L’établissement du décès est basé sur des lignes directrices cliniques rigoureusement élaborées qui définissent la mort selon des critères médicaux reposant sur l’arrêt permanent des fonctions cérébrales. La formulation de ces lignes directrices a mis à contribution 57 professionnels désignés, dont des médecins et des infirmières d’unités de soins intensifs adultes et pédiatriques; des professionnels de diverses spécialités – soins neurocritiques, neurologie, radiologie, anesthésiologie, médecine d’urgence et bioéthique –; des juristes; des représentants des patients et des familles; des méthodologistes spécialisés dans les lignes directrices cliniques; et des conseillers internationaux. Ces lignes directrices sont fondées sur des données probantes et ont été révisées en 2023 par des experts juridiques, médicaux et éthiques, ainsi que par des associations de patients et des familles de donneurs.
Au Canada, on doit la majorité des greffes d’organes à des dons d’organes après décès. La définition claire de la mort et le fait que les procédures cliniques de détermination de la mort soient révisées régulièrement garantissent l’intégrité des dons des personnes décédées ainsi que la confiance envers le processus de don.
Le don après décès est un don d’organes ou de tissus destinés à la transplantation. Un don offrant le maximum de possibilités peut mener à 8 transplantations d’organes et à 75 greffes de tissus.
Au Canada, plus de 4 400 Canadiens attendent la greffe qui leur sauvera la vie, et chaque année, environ 250 d’entre eux meurent, faute d’avoir reçu l’organe espéré. Ce n’est que grâce à la générosité des donneurs d’organes, de leurs familles et des professionnels qui les soutiennent avant, pendant et après le don, qu’il est possible de sauver la vie des personnes en attente.
La priorité de tous les professionnels de la santé est toujours de préserver la vie. Peu importe la situation, le don d’organes n’est jamais envisagé tant que tous les efforts pour sauver la vie de la personne n’ont pas été entrepris.
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