Un médicament fabriqué à partir des dons de plasma permet de lutter contre une maladie hémorragique
Sans immunoglobulines, Brandon Cotesta serait mort à l’âge de 12 ans
Un adolescent de Sudbury (Ont.) et sa famille éprouvent une grande reconnaissance envers les donneurs de plasma pour leur rôle dans sa guérison.
En 2018, alors qu’il avait 12 ans, Brandon Cotesta, adepte des activités sportives en tout genre, développa des symptômes préoccupants pendant le congé d’hiver. Selon sa mère, Louise Sullivan, au début, il se sentait juste fatigué et avait une petite forme, puis ses jambes et son ventre se sont recouverts de taches.
Étant infirmière, Louise savait qu’il s’agissait de pétéchies et que ces taches pouvaient indiquer la présence d’une maladie grave, dont la leucémie. Aussi, le lendemain de Noël, les parents de Brandon décidèrent de l’emmener à l’urgence.
« À l’urgence, son nez a commencé à saigner sans discontinuer pendant 48 heures sans qu’ils puissent l’arrêter, raconte Louise. Les taches qu’il avait sur les jambes étaient un symptôme du purpura thrombopénique immunologique. C’est comme ça qu’on a su ce qu’il avait. »
Des analyses de sang ont confirmé le purpura thrombopénique immunologique, anciennement appelé purpura thrombopénique idiopathique, qui empêche le sang de coaguler à cause d’une quantité anormalement faible de plaquettes dans le sang. Or lorsque la coagulation ne se fait pas correctement, le risque d’hémorragie grave est important.
Heureusement, Brandon a pu recevoir des immunoglobulines. Il s’agit de médicaments fabriqués à partir de protéines que l’on retrouve dans le plasma, ce liquide de couleur jaunâtre qui fait partie des composants du sang. Ces protéines plasmatiques et d’autres sont au cœur de la fabrication de médicaments puissants qui permettent de traiter un certain nombre de maladies, comme celle de Brandon.
« Sans cela, je ne sais pas ce que nous aurions fait, confie Louise. Parce qu’à l’époque, il n’arrêtait pas de saigner et personne n’arrivait à arrêter l’hémorragie. » Sous-titres en français disponibles.
Bien que certaines maladies nécessitent un traitement à vie, Brandon n’a pas eu besoin de prendre d’autres doses d’immunoglobulines depuis cet incident, il y a deux ans, à l’hôpital. Toutefois, il doit faire des analyses sanguines régulièrement et, parce qu’il se fait facilement des bleus, il doit faire attention de ne pas se blesser.
« Je peux toujours aller dehors et faire du sport, explique Brandon, dont le sport préféré est le basket-ball. Il faut juste que ça soit moins brutal. »
Quant à Louise, elle se sent extrêmement rassurée de savoir qu’en cas d’urgence, Brandon pourra avoir des immunoglobulines.
« C’est un filet de sécurité de savoir que, si cela arrive de nouveau, Brandon ira bien parce qu’il aura accès à ces produits, confie Louise. »
Des besoins croissants en plasma
Pour aider les personnes comme Brandon, la Société canadienne du sang a besoin de donneurs de plasma. Outre son extraction à partir des dons de sang total, le plasma est aussi recueilli à l’aide d’un procédé qui permet d’extraire le plasma du sang des donneurs et de leur retourner les autres composants sanguins.
Cette vidéo a été filmée en 2019, avant la pandémie de COVID-19. Sous-titres en français disponibles.
Le plasma recueilli auprès des donneurs est utilisé pour les besoins en transfusion ainsi que pour fabriquer des médicaments, dont les immunoglobulines. Pour pouvoir répondre à la demande croissante en ces médicaments, la Société canadienne du sang a entrepris d’ouvrir des centres exclusivement réservés au don de plasma. Le premier de ces centres a ouvert en août 2020, à Sudbury (Ont.), là où habite Brandon. Un deuxième centre ouvrira ses portes à Lethbridge (Alb.) en décembre 2020, suivi d’un troisième à Kelowna (C.-B.), en 2021.
Sécuriser l’approvisionnement en plasma du Canada
Encourager le don de plasma... à 3 000 mètres d’altitude
Les donneurs de plasma peuvent réellement aider certaines personnes, ce que la plupart trouvent très gratifiant. De plus, comme on peut donner du plasma fréquemment, les donneurs nouent souvent des relations avec les employés de leur centre et même avec les autres donneurs.
Depuis l’ouverture du centre de donneurs de plasma à Sudbury, Louise a commencé à donner du plasma, ainsi que son mari et d’autres membres de leur famille.
« Chaque fois que je fais un don, j’ai les larmes aux yeux en pensant à ce que cela représente pour mon fils, mais aussi pour le fils ou le proche d’une autre personne, révèle Louise. »
Quant à Brandon, il a un simple message à faire passer aux donneurs :
« Merci à eux, car ils aident beaucoup de gens et ils ne s’en rendent même pas compte. »
Les donneurs de plasma aident les personnes atteintes de purpura thrombopénique immunologique et de bien d’autres maladies. Le plasma recueilli auprès d’eux permet de fabriquer des immunoglobulines et d’autres médicaments essentiels. Pour prendre rendez-vous dans un centre de donneurs de la Société canadienne du sang, allez à sang.ca/donner, téléchargez l’application mobile DonDeSang ou appelez au 1 866 JE DONNE.