« C’est ça, notre travail. »

D’ici la fin de la pandémie de COVID-19, nous vous présenterons des employés qui continuent de travailler sur la ligne de front. Dora Lopes-Carvalho gère une équipe qui analyse le sang des patients et des donneurs pour faciliter les transfusions et guider les décisions cliniques.

La médecine transfusionnelle a été mon premier amour. Je fais ça depuis une vingtaine d’années. Le secteur dans lequel je suis, les services diagnostics, est opérationnel 24 heures par jour, 365 jours par année.

Comme notre laboratoire agit comme service centralisé de médecine transfusionnelle, nous faisons la majorité des analyses. Nous effectuons toutes sortes de tests et de recherches pour trouver les composants sanguins qui conviennent le mieux à tel ou tel patient. Nous analysons surtout des échantillons de patients, mais nous testons aussi le sang de donneurs. Nous faisons également des tests prénataux, ce qui aide les médecins à garder les mères et les bébés en santé pendant la grossesse et après la naissance. C’est ça, notre travail, et on vient le faire tous les jours. On ne pourrait pas travailler de la maison.

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« On ne pourrait pas travailler de la maison. »

Je n’ai jamais travaillé avec une équipe plus consciencieuse et plus sensible à ceux qui se trouvent au bout de la chaîne, c’est-à-dire les patients. En plus, les gens se soucient tous les uns des autres. On est comme une grande famille.

Nous avons fait beaucoup de remue-méninges et de planification pour trouver des moyens de travailler de façon sécuritaire pendant la pandémie. Je ne veux pas que les gens tombent malades alors on prend la distanciation physique très au sérieux. Nous avons déplacé certains postes de travail et installé des écrans de plexiglass pour que tout le monde ait son petit espace. Il nous arrive même de communiquer par Skype avec des gens tout près de nous. C’est une façon de continuer de nous voir, de travailler et de faire de la formation sans être assis l’un à côté de l’autre.

C’est difficile de garder ses distances. On disait à la blague qu’on crierait « Moose! Moose! » (Orignal!) chaque fois qu’on allait passer quelqu’un dans le corridor ou qu’on trouverait qu’une personne était trop proche, question de rappeler qu’il faut respecter une distance d’une longueur d’orignal.

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« Il est très important de décompresser. »

Il est très important de décompresser après avoir été en mode turbo une bonne partie de la journée. Depuis quelque temps, mon fils prépare le souper, ce qui me fait vraiment plaisir. Il cuisine très bien. Il doit obtenir son diplôme d’études secondaires en juin, et ça me fait de la peine qu’il manque toute l’excitation de la fin de l’année scolaire. Je me console en me disant qu’il va bien et ses camarades de classe aussi. J’espère qu’ils pourront célébrer d’une façon quelconque plus tard. Ma famille et mes amis occupent une place importante dans ma vie et c’est sur eux que je m’appuie pour rester positive et garder les pieds sur terre.

De temps en temps, je vais faire un tour en moto. Il y a une route que j’aime bien juste en sortant de Winnipeg, le chemin Old River. C’est une longue route toute en courbes qui longe la rivière Rouge. Le paysage est de toute beauté. Je roule dans le vent et j’ai l’impression que le monde m’appartient.