Des tests de la ferritine pour prévenir l’anémie chez les donneurs
En janvier, la Société canadienne du sang prend des mesures pour aider les donneurs à gérer leurs réserves de fer.
Les dons de sang total entraînent en effet une certaine perte de fer, et les fournisseurs de sang du monde entier, dont la Société canadienne du sang, s’efforcent d’en tenir compte.
En 2015, la Société canadienne du sang a ainsi augmenté la période d’attente entre deux dons pour les donneurs inscrits en tant que femmes à 84 jours au lieu de 56 jours. Elle a aussi fait passer le taux d’hémoglobine minimal acceptable pour les donneurs inscrits en tant qu’hommes de 125 g/l à 130 g/l.
Aujourd’hui, la Société canadienne du sang va plus loin en testant les taux de ferritine de certains donneurs de sang. Il s’agit d’améliorer l’expérience des donneurs en prenant des mesures proactives qui préviendront les carences en fer (anémie).
Le test de la ferritine nous renseigne en effet sur les réserves en fer de la personne. Le fer est essentiel pour la production d’hémoglobine, la partie rouge du sang. Un faible taux de ferritine est un indicateur fiable de faibles réserves de fer et permet d’identifier les personnes qui sont à risque de devenir anémiques (faible taux d’hémoglobine).
« Nous tenons au bien-être de nos donneurs; en leur donnant les moyens de maintenir leurs réserves de fer et d’éviter l’anémie, nous espérons leur permettre de continuer à donner généreusement, et ainsi à aider les patients pendant encore de nombreuses années », explique la Dre Aditi Khandelwal, médecin-conseil à la Société canadienne du sang.
Si les résultats révèlent un taux de ferritine faible ou élevé, nous informerons le donneur et l’inviterons à consulter un professionnel de la santé. Les résultats d’analyse seront également accessibles sur l’application DonDeSang ou sur le profil du donneur dans le portail Web.
Les donneurs dont les réserves de fer sont faibles seront invités à ne plus donner de sang total pendant six mois, le temps de reconstituer leurs réserves de fer. Dans l’intervalle, on leur demandera aussi d’annuler les rendez-vous déjà prévus.
Les donneurs dont les taux de ferritine sont élevés pourront continuer à donner du sang s’ils remplissent les critères d’admissibilité, mais ils seront invités à consulter leur médecin pour effectuer une évaluation plus poussée.
« Les donneurs qui doivent faire une pause sont invités à participer à la chaîne de vie du Canada d’une autre façon, soit par un don de plasma ou de plaquettes, soit en s’inscrivant comme donneurs d’organes ou en effectuant un don en argent, ajoute la Dre Khandelwal. Ils ont aussi la possibilité de recruter un autre donneur de sang en remplacement. »
L’analyse des dons de sang s’effectue dans nos établissements de dépistage. La première phase de ce programme se concentrera sur l’analyse des dons de certaines personnes inscrites en tant que femmes. En effet, elles sont plus susceptibles d’avoir de faibles réserves de fer en raison des menstruations, des grossesses passées ou de l’allaitement, qui puisent fortement dans les réserves en fer, et d’avoir un apport insuffisant en fer. Les tests pourraient devenir plus fréquents par la suite pour les donneurs inscrits en tant que femmes, et être étendus aux donneurs inscrits en tant qu’hommes.
Nous sommes reconnaissants à l’égard de nos généreux donneurs. Si vous devez faire une pause, nous vous remercions de votre compréhension et de votre coopération. Il est important de prendre soin de votre santé pour pouvoir continuer d’aider les patients canadiens.