Donneur depuis ses 17 ans, Aldric d’Entremont a à son actif 220 dons de sang et ne compte pas s’arrêter là
Aldric d’Entremont est un donneur de sang de longue date. Tout a commencé alors qu’il étudiait à l’école professionnelle de Yarmouth, en Nouvelle-Écosse.
Le directeur de l’établissement a un jour annoncé que les élèves pouvaient rater une heure de cours pour participer à la collecte de don de sang qui se tenait de l’autre côté de la rue. Du haut de ses 17 ans, Aldric a sauté sur l’occasion et ne l’a jamais regretté. Aujourd’hui âgé de 81 ans, il donne encore régulièrement de son sang dans la campagne néo-écossaise.
« J’ai demandé au personnel pourquoi je me sens tellement bien après un don de sang. Ils ne savent pas, alors j’imagine que tout est dans ma tête », explique Aldric, qui vit dans la communauté acadienne francophone de Pubnico avec sa femme Annie. « En tout cas, je me sens toujours très bien après avoir donné! »
Aldric a déjà atteint le nombre incroyable de 220 dons de sang. Cela revient à une moyenne de trois dons par an, et certaines années, c’est même plus. Puisqu’il n’y a pas d’âge maximal pour donner, « je continuerai à donner aussi longtemps que possible », déclare-t-il.
En plus de donner de son sang, Aldric d’Entremont aide activement plusieurs organismes de bienfaisance. Il a récemment parcouru 65 km à vélo pour sensibiliser la population à l’importance de la santé cardiovasculaire.
Un donneur de sang de plus en plus profondément engagé
Aldric a toujours fait preuve de constance dans son engagement, mais ses raisons sont devenues plus profondes avec le temps. La perte d’êtres chers, et en particulier le décès de deux de ses trois enfants et d’un petit-fils, lui ont rappelé la fragilité de la vie et de la mort.
« Si mes dons de sang peuvent empêcher un autre parent de perdre un enfant, c’est ce que je peux espérer de mieux », confie Aldric, trois fois arrière-grand-père et deux fois grand-père.
Aldric d’Entremont, ici âgé de 17 ans, à l’époque de son premier don de sang, est toujours donneur de sang à 80 ans passés.
Aldric a également vu de ses propres yeux l’impact des dons de sang lorsque sa sœur Germaine a eu besoin de transfusions pour traiter son cancer. Il garde un souvenir inoubliable de ce jour où elle a reçu du sang en même temps qu’il en donnait.
« Tout est alors devenu limpide », explique Aldric. « J’étais dans le fauteuil du donneur, et elle dans le lit du patient. » Germaine n’est aujourd’hui plus de ce monde, mais Aldric garde une immense gratitude envers les donneurs qui ont fait toute la différence pour elle et sa famille.
« Elle a pu connaître quelques-uns de ses arrière-petits-enfants et elle est même partie en croisière avec son fils, se souvient-il. Sans les donneurs de sang, cela n’aurait peut-être pas été possible. »
En 2017, Aldric d’Entremont s’est vu remettre un certificat en guise de reconnaissance de ses 200 dons de sang total, lors d’une remise de prix de la Société canadienne du sang.
« Je leur dis à tous de donner du sang. »
Les nouveaux donneurs de sang sont plus importants que jamais, car le nombre de donneurs réguliers au Canada a fortement diminué au cours des dernières années. Aldric, qui se présente avec humour comme un « honnête vendeur de voitures d’occasion et homme politique » à la retraite, ne rate jamais une occasion d’encourager les nouveaux donneurs. Lorsqu’il était préfet de la municipalité d’Argyle, il s’est même fait filmer en donnant du sang pour sensibiliser la population; il continue aujourd’hui à en inspirer d’autres.
« Grâce à mon travail, je connais beaucoup de monde, et je leur dis à tous de donner du sang », confie Aldric. « Au centre de donneurs, je vois beaucoup de personnes que je connais, mais on a besoin d’encore plus de nouvelles personnes et de jeunes. »
Depuis qu’il a commencé à donner du sang à 17 ans, Aldric d’Entremont a plusieurs fois été mis à l’honneur pour sa contribution à la chaîne de vie du Canada.
Au fil des années, Aldric a été reconnu par le biais du programme Honneur à la chaîne de vie du Canada et s’est vu remettre plusieurs certificats pour ses dons marquants. Mais il reste très humble face à ses réalisations.
« C’est juste quelque chose que je fais, dit-il. C’est très facile et ça fait toute la différence pour les gens et leur famille. »
