Dans quelle mesure la COVID-19 est-elle répandue?

Résultats de la première série de tests de détection d’anticorps contre la COVID-19

Innovation
23 juillet 2020

Valerie Conrod, technologue de laboratoire médical principale au Centre d’innovation de la Société canadienne du sang, veille au fonctionnement des systèmes d’analyse à haut débit pour l’évaluation des anticorps contre la COVID-19 chez les donneurs de sang. Ce travail s’inscrit dans le cadre de notre collaboration avec le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19.

Valerie Conrod, a senior medical laboratory technologist, is in charge of operating the high-throughput analyzers for COVID-19 antibody assessment in blood donors as part of our collaboration with the COVID-19 Immunity Task Force.

Aujourd’hui, le Groupe de travail de la Société canadienne du sang et du Canada sur l’immunité face à la COVID-19 a publié les résultats préliminaires des tests effectués sur les 10 000 premiers échantillons de sang de l’étude pour détecter des anticorps anti-SARS-CoV-2. De ces échantillons, qui ont été recueillis au cours des deux dernières semaines de mai, moins de 1 % se sont révélés positifs.

Ces résultats donnent un aperçu de la prévalence de la COVID-19 chez un sous-groupe de Canadiens. Il s’agit d’une première étape de l’étude de séroprévalence que nous menons. Les 10 000 échantillons font partie de la première série de 37 800 dons de sang à évaluer; le reste sera analysé dans les prochaines semaines. Plus on fera de tests, plus les résultats seront probants et permettront à nos épidémiologistes d’effectuer une analyse complète.

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Our Centre for Innovation’s Craig Jenkins, senior manager, and Valerie Conrod, senior medical laboratory technologist, oversee the two instruments used for COVID-19 immunity assessment in blood donors.

À notre Centre d’innovation, Craig Jenkins, gestionnaire principal, et Valerie Conrod, technologue de laboratoire médical principale, surveillent les deux appareils utilisés pour l’évaluation des anticorps contre la COVID-19 chez les donneurs de sang.

Les résultats de ces tests ont été transmis par neuf provinces. Le fournisseur de sang du Québec, HémaQuébec, communiquera également des données au Groupe de travail dans un avenir rapproché.

Nous avons encore beaucoup à apprendre sur l’immunité contre le virus responsable de la COVID-19, mais les résultats indiquent que la grande majorité des personnes testées demeurent vulnérables à l’infection, car très peu d’entre elles ont des anticorps contre le virus.

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Craig Jenkins, senior manager at our Centre for Innovation, seen with a busy day ahead: more than 3,000 samples to be processed in one day to support the COVID-19 Immunity Task Force’s federal objective of testing one million Canadians.

Une journée chargée attend Craig Jenkins, gestionnaire principal à notre Centre d’innovation : plus de 3 000 échantillons doivent être traités en une journée pour atteindre l’objectif fédéral du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19, qui est de tester un million de Canadiens.

L’étude de séroprévalence

En avril 2020, lorsque le gouvernement a mis sur pied le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19, la Société canadienne du sang et Héma-Québec ont offert leur aide.

« La Société canadienne du sang est fière de soutenir le mandat du Groupe de travail. En tant que fournisseurs de sang, nous sommes particulièrement bien placés pour fournir assez rapidement des données sur la présence d’anticorps contre la COVID-19 chez un grand nombre de personnes partout au pays », affirme Graham Sher, chef de la direction de la Société canadienne du sang. « Pour nous, c’est une excellente opportunité et un grand privilège d’aider à répondre à un besoin national d’une nouvelle façon. »

La Société canadienne du sang analyse déjà tous les dons de sang, et notre programme de recherche actif a déjà entrepris des travaux sur la séroprévalence — qui ont été approuvés sur le plan éthique —, comme ce projet, en vue d’éclairer des politiques par le passé. Nous menons actuellement la première phase de l’étude, qui comporte l’analyse de 37 800 dons. Nous nous attendons à ce qu’il y ait d’autres phases d’analyses pour atteindre les objectifs du Groupe de travail.

Pour le moment, les donneurs ne seront pas informés de la présence ou non d’anticorps dans leur échantillon. Les échantillons analysés étant anonymisés, les chercheurs ne peuvent pas faire de lien entre les résultats et un donneur particulier. On ne croit pas que le virus responsable de la COVID-19 soit transmissible par voie transfusionnelle. Contrairement aux autres dépistages effectués par la Société canadienne du sang, comme pour le VIH ou l’hépatite, un résultat positif à un test de détection des anticorps contre la COVID-19 ne signifie pas que le donneur nécessite une prise en charge médicale. Cette étude a pour but d’avoir une idée générale de la prévalence de la maladie au sein de la population canadienne. Elle ne vise pas à déterminer la situation de chaque donneur. 

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Yuntong Kou, senior assistant at our Centre for Innovation loads the centrifuge for blood sample preparation prior to the COVID-19 antibody assessment in blood donors as part of our seroprevalence study.

Yuntong Kou, adjoint principal à notre Centre d’innovation, charge la centrifugeuse pour préparer les échantillons de sang avant l’évaluation des anticorps contre la COVID-19 chez les donneurs de sang, dans le cadre de notre étude de séroprévalence.

À terme, l’étude pourrait donner aux décideurs une idée du taux d’infection par le virus de la COVID-19 au sein de différents groupes et de différentes régions au Canada, y compris les groupes de personnes qui n’ont eu qu’une légère infection ou qui étaient asymptomatiques et admissibles au don de sang. 

Notre étude de prévalence offre un éclairage sur un seul sous-groupe de la population canadienne. Les donneurs de sang canadiens constituent un sous-groupe relativement en bonne santé de la population adulte canadienne et nos centres de donneurs écartent systématiquement du don de sang toute personne qui présente des symptômes ou d’autres risques liés à la COVID-19. En outre, nos donneurs doivent avoir 17 ans ou plus et peu d’entre eux ont plus de 65 ans. Les sujets de notre sous-groupe tendent également à venir des centres urbains, où la transmission communautaire de la COVID-19 est généralement plus répandue. D’autres projets menés par le milieu de la recherche, par le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 et par les Instituts de recherche en santé du Canada aideront à combler les lacunes en matière de données.

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