Tous les dons de sang réalisés aux États-Unis doivent subir des tests de dépistage du virus Zika. La Société canadienne du sang surveille la situation.


Ottawa - Le Secrétariat américain aux produits alimentaires et pharmaceutiques, la Food and Drug Administration (FDA), a annoncé aujourd’hui que tous les dons de sang réalisés aux États-Unis et dans les territoires américains feraient l’objet de tests de dépistage du virus Zika. Jusqu’à présent, la FDA avait recommandé que soient seulement analysés les dons de sang réalisés dans les endroits où le virus Zika se propageait parmi les moustiques. Après avoir pris connaissance d’informations sur la transmission du virus aux États-Unis, la FDA recommande maintenant que tous les dons de sang réalisés aux États-Unis fassent l’objet de tests de dépistage.

La Société canadienne du sang et Héma-Québec, l’opérateur sanguin québécois, prennent très au sérieux la situation aux États-Unis, qu’ils surveillent étroitement. Pour l’instant, aucune modification n’a été apportée aux restrictions déjà mises en place dans le but de protéger le système canadien d’approvisionnement en sang du virus Zika. Selon nos estimations, le risque que celui-ci contamine notre système d’approvisionnement en sang est extrêmement faible. Toutefois, nous nous tenons prêts à modifier nos critères d’admissibilité dans l’éventualité contraire.

En février, nous avons revu nos critères d’admissibilité afin de réduire les risques de contamination de l’approvisionnement en sang par le virus Zika : les personnes ayant séjourné hors du Canada, des États-Unis continentaux et d’Europe doivent désormais attendre trois semaines (21 jours) après leur retour au Canada pour donner du sang. Cette nouvelle mesure a été mise en place dans l’ensemble du pays, le 5 février 2016. En cas d’infection, le virus Zika ne reste que trois à cinq jours dans le sang à la suite des premiers symptômes et est éliminé au bout de 21 jours. La période d’attente mise en place est, par conséquent, suffisante pour s’assurer que le virus ne soit plus présent dans le sang d’une personne infectée. Afin de minimiser l’impact de cette mesure sur l’approvisionnement en sang, nous encourageons les personnes qui partent en voyage à faire un don de sang avant de partir.

La Société canadienne du sang, Héma-Québec et Santé Canada se rencontrent régulièrement pour discuter de l’évolution de la situation et entendent continuer ainsi.

Au Canada, le risque de transmission du virus Zika par transfusion du sang d’une personne infectée ayant séjourné en Floride est d’un sur 45 millions. De plus, comme nous l’avons déjà indiqué, le risque qu’une unité de sang infectée provenant d’un donneur ayant voyagé à l’extérieur du Canada pénètre dans le système d’approvisionnement en sang est d’un sur 8,3 millions. Cela inclut le risque posé par les donneurs de sexe féminin n’ayant pas voyagé hors du Canada, mais ayant eu des relations sexuelles avec un homme infecté.

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