En ce vingtième anniversaire de la Semaine nationale de sensibilisation au don d’organes et de tissus, les besoins en donneurs sont toujours criants

Pour les patients en attente d’une greffe qui pourrait leur sauver la vie, le don d’organes ou de tissus est une préoccupation de tous les instants. Pour le reste d’entre nous, ça l’est moins. Dans le cadre de la Semaine nationale de sensibilisation au don d’organes et de tissus, la Société canadienne du sang et les organismes provinciaux de don d’organes demandent aux Canadiens de répondre à l’appel et de s’inscrire comme donneurs éventuels.

« Chaque année, au Canada, plus de 4 600 personnes attendent qu’on leur annonce qu’un donneur a été trouvé. Malheureusement, plus de 250 de ces personnes meurent sans avoir reçu la greffe attendue », déplore Kimberly Young, directrice du service de don et de greffe à la Société canadienne du sang. 

Cette année marque le vingtième anniversaire de la Semaine nationale de sensibilisation au don d’organes et de tissus. La loi établissant cette semaine de sensibilisation a été proposée par l’ancien député Dan McTeague, en hommage à la famille du jeune Stuart Herriott, qui a sauvé quatre vies grâce au don de ses organes et dont la mémoire continue de sensibiliser la population au besoin crucial en donneurs d’organes et de tissus au Canada. Pour souligner cet anniversaire, la Société canadienne du sang et les organismes de don d’organes demandent donc aux Canadiens de songer à faire don de leurs organes et d’officialiser leur consentement sur donnezorganestissus.ca. Il leur est également conseillé d’en parler avec leurs proches, c’est-à-dire les gens qui agiraient en leur nom en cas d’urgence médicale, pour que leurs intentions soient claires. 

Un autre vingtième anniversaire 

L’Albertain Kevin Skogstad est la preuve vivante que le don d’organes est important. Au début de la vingtaine, on lui a diagnostiqué une maladie rénale potentiellement mortelle. Sa fonction rénale commençait à se détériorer et, pendant dix-huit mois, sa vie s’est limitée aux seuls traitements de dialyse, tandis que son corps s’affaiblissait et était envahi par les toxines. 

Alors que tous ses amis étaient occupés à faire des projets et à lancer leur carrière, Kevin, lui, se demandait s’il aurait un avenir. Par chance, dix-huit mois après le début de la dialyse, l’appel qu’il attendait est enfin arrivé : on avait trouvé un rein. Kevin célébrera le vingtième anniversaire de sa greffe plus tard dans l’année. Maintenant marié et père de trois enfants qu’il adore, il a réussi à établir sa carrière, a passé un nombre incalculable d’heures à arbitrer des parties de hockey et a voyagé partout dans le monde. 

« Ça va bientôt faire vingt ans. C’est non seulement formidable, mais positif pour le monde de la greffe d’organes, confie Kevin. Mon histoire peut donner de l’espoir aux gens qui sont en train de vivre cette épreuve. Cela a certainement changé ma vie. En fait, sans le don d’organes, je n’aurais pas eu de vie. » 

Activités de la Semaine 

La Semaine nationale de sensibilisation au don d’organes et de tissus se tiendra du 23 au 29 avril. Pendant cette période, la Société canadienne du sang fera la promotion du don d’organes et de tissus dans des points de collecte de sang sélectionnés, avec l’aide de bénévoles venant d’organisations provinciales de don d’organes qui seront à la disposition des gens pour parler de ce sujet. 

La couleur officielle du don d’organes et de tissus est le vert, symbole de l’espoir que les donneurs d’organes offrent aux patients en attente d’une greffe et à leur famille. À l’occasion de cette semaine de sensibilisation, des partisans du don d’organes et de tissus porteront une épinglette de ruban vert partout au pays. De plus, des lieux importants d’un océan à l’autre seront illuminés de vert, d’une part pour rappeler à la mémoire ceux et celles qui ont perdu la vie dans l’attente d’une greffe, d’autre part pour remercier les donneurs et leur famille d’avoir fait le plus merveilleux de tous les dons, le don de vie.

Pour obtenir d’autres renseignements ou pour trouver des liens vers les sites Web des organisations provinciales de don d’organes, allez sur donnezorganestissus.ca.

Autres témoignages

Des témoignages émouvants comme celui de Kevin viennent de tout le Canada, en voici quelques-uns. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à communiquer avec nous.

  • Terre-Neuve et-Labrador : Pat raconte comment, sa famille et elle, ont pris la décision de faire don des organes de son fils Jeff après son décès tragique en 2016.
  • Île-du-Prince-Édouard : Cathy vient tout juste de célébrer le vingtième anniversaire de sa greffe rénale qui a eu lieu en février 1997. Son rein lui a été offert par un donneur vivant. C’était le premier don fait à une amie dans la région de l’Atlantique.
  • Nouvelle-Écosse : Carolyn travaille dans un service de dialyse et est témoin, chaque jour, des besoins en organes. Depuis que son mari est décédé à l’âge de 41 ans, elle comprend aussi ce que c’est de prendre la décision de donner les organes d’un proche.
  • Ontario : Sandra souffrait d’une cholangite sclérosante primitive. Depuis la transplantation hépatique qui lui a sauvé la vie en 1997, elle milite ardemment pour le don et la greffe d’organes et de tissus.
  • Québec : Marie-Ève a reçu un rein d’un donneur anonyme il y a vingt ans, alors qu’elle était encore une adolescente. Aujourd’hui, elle vit pleinement sa vie en tant que mère et enseignante d’anglais au primaire.
  • Manitoba : Il y a vingt ans, Karen prenait soin de ses deux jeunes fils, malgré le fait que ses reins aient été lourdement endommagés par le lupus. Grâce à une greffe de rein vitale, elle célèbre aujourd’hui son 50e anniversaire de naissance.
  • Saskatchewan : Sherry n’était pas certaine de voir ses enfants grandir. Grâce à la décision d’une autre famille de faire le don de vie, Sherry et sa famille fêteront cet été le vingt-cinquième anniversaire de sa greffe cœur-poumons.
  • Colombie-Britannique : Après une lutte de sept ans contre une maladie du foie, Susan se préparait à faire ses adieux. Grâce à un donneur d’organes, elle a reçu la transplantation vitale dont elle avait besoin… juste à temps.
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