Semaine nationale de sensibilisation au don d’organes et de tissus
Personne n’aime penser à la mort. Mais — désolés de vous l’annoncer — vous allez mourir un jour. Choisir de bien partir quand le moment viendra, c’est choisir maintenant de vous inscrire à un registre de consentement au don d’organes et de tissus. Ce faisant, vous ferez partie de ces humains qui aident d’autres personnes à vivre lorsqu’eux-mêmes arrivent au bout de leur route. Vous ne trouvez pas que c’est une belle façon de conclure votre aventure?
Un peu d’histoire
Le projet de loi C-202, qui est à l’origine de cette semaine de sensibilisation, a été adopté à l’unanimité par le Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie le 4 février 1997. Il a été déposé par l’ancien député libéral fédéral, Dan McTeague. La troisième semaine d’avril a été choisie pour souligner cette cause en mémoire de Stuart Herriott, un enfant de deux ans et demi décédé dans un accident d’auto dans Pickering-Scarborough-Est, le comté de M. McTeague. En donnant les organes du petit Stuart, ses parents ont permis d’améliorer et de sauver la vie de quatre autres personnes. Selon M. McTeague, le projet de loi avait pour but de favoriser l’éducation et la sensibilisation à propos du don d’organes, de permettre au Parlement d’affirmer sa volonté de s’attaquer à la pénurie d’organes et de commémorer le souvenir des personnes qui décèdent chaque année en attente d’une transplantation.
Le don et la greffe au Canada, aujourd’hui
Environ 4 500 personnes attendent une greffe d’organe vitale et bien plus attendent une greffe de tissus. Malheureusement, environ 250 de ces personnes meurent sans avoir reçu la greffe espérée. Selon les sondages, plus de 90 % des Canadiens soutiennent le don d’organes et de tissus. Or, seulement 32 % d’entre eux déclarent être effectivement inscrits à un registre de don. Si nous continuons de nous investir, de nous soutenir et de collaborer à l’échelle du pays, nous pouvons réussir à mettre en place, au Canada, un système de don et de greffe d’organes d’envergure internationale. Nous sommes sur la bonne voie. Nous encourageons la population à se joindre aux professionnels de la santé, aux gouvernements et à la Société canadienne du sang pour, qu’un jour, plus personne ne meure en attente d’une greffe au Canada.
Quelques chiffres:
- 90 : pourcentage de Canadiens qui, selon les sondages, soutiennent le don d’organes et de tissus.
- 32 : pourcentage de Canadiens inscrits comme donneurs.
- 8 : nombre de vies qu’il est possible de sauver grâce aux organes d’un seul donneur.
- 75 : nombre de patients pouvant bénéficier des tissus d’un seul donneur.
- 4 500 : nombre de Canadiens en attente d’une greffe d’organe vitale.
- 250 : nombre de Canadiens en attente d’une greffe qui meurent chaque année.
- 6 : nombre de chances en plus que l’on a de nécessiter une greffe un jour que d’avoir à donner ses organes.
- Plus de 90 ans : âge du plus vieux donneur d’organes au Canada.
- 2 : nombre de minutes nécessaires pour s’inscrire comme donneur d’organes en ligne.
Rôle de la Société canadienne du sang
Nous travaillons en collaboration avec les responsables du don et de la greffe d’organes et de tissus dans tout le Canada pour mener à bien des projets dont le but est d’améliorer le système. Ce travail comprend l’élaboration de bonnes pratiques, la mise en place de campagnes d’éducation et de sensibilisation du public, et l’analyse de données et de rapports. Nous gérons en outre des programmes cliniques renforçant les listes d’attente interprovinciales et le partage des organes. Le Programme de don croisé de rein (DCR) est un programme de don de son vivant qui recherche des possibilités de greffe de rein en cascade entre des paires de donneurs et de receveurs incompatibles. Le Programme des patients hyperimmunisés (PPHI) augmente les chances de greffe des patients pour lesquels il est très difficile de trouver un donneur de rein compatible. La Liste d’attente nationale pour un organe (LANO) répertorie, en temps réel, les personnes qui ont urgemment besoin d’un autre organe que le rein. Le Registre canadien de transplantation est un portail d’accès en ligne à tous ces programmes. Il facilite l’échange d’organes entre les provinces et fournit un accès en temps réel aux données transactionnelles et aux données nécessaires aux analyses et aux rapports.